Par Marie-Laurence Audet
Et si on profitait de cette période de confinement pour revoir la place que l’on accorde aux loisirs dans notre vie?
Il n’est plus possible de la nier. Elle n’est plus juste présentée à la télé, mais a maintenant atteint notre quotidien, notre routine et a limité nos rapports sociaux. Plutôt que de maudire tout ce qui nous est interdit de faire ou de tourner en rond, servons-nous de l’arrivée de cette pandémie et de la pause qu’elle impose pour revoir notre rapport aux loisirs dans notre vie.
Comme dirait Aristote, l’homme est un animal social. En effet, l’être humain n’est pas fait pour vivre en confinement. Au contraire, on associera souvent cette notion à un châtiment (l’enfant qui doit aller réfléchir dans sa chambre lors de sa punition ou encore le prisonnier jeté au cachot). La notion de liberté pour laquelle nous nous sommes battus au fil des siècles est souvent prise pour acquis. Difficile de ne pas pouvoir sortir à notre guise et d’aller profiter des infrastructures de loisirs (structures de jeux au parc, piscine municipale, aréna, terrain de soccer, etc.) qui font normalement partie du décor.
Ce virus provoque un tournant historique majeur et nous confine dans nos foyers respectifs. Alors qu’une majorité de travailleurs est présentement mis à pieds, les gens n’ont pas le choix de trouver de nouvelles manières de s’occuper. Quoi faire pour ne pas tomber dans un état « zombifié », frustré ou anxieux ?
Et si on voyait plutôt la situation actuelle comme une opportunité ?
Le secteur du loisir se voit accorder une tribune dans notre société qui était, jusque-là, axée sur la performance professionnelle et la consommation.
Les loisirs ont toujours eu une place restreinte entre les obligations élémentaires que sont le travail, le sommeil, l’alimentation et les tâches ménagères. Considérant que la sphère professionnelle est sur PAUSE pour plusieurs d’entre nous, il s’agit d’un moment pertinent pour que seul / en couple / entre colocs / en famille (peu importe la combinaison, tant que le confinement social est respecté) l’on se questionne sur ce que nous souhaitons faire pour occuper nos temps libres et ce que nous aimons faire (sans être influencé par le statut social, la pression parentale, les conventions sociales, etc.).
Que ce soit la lecture, les jeux de société, une marche, cuisiner des recettes pour le plaisir, bricoler, faire des expériences scientifiques, laisser aller sa créativité et son imagination en rédigeant ou en peignant, s’entraîner ou tout simplement prendre (enfin) un temps pour ne rien faire et respirer… Bref, peu importe la forme que ce choix prendra, il est important que cela reste pour le plaisir et non par obligation. Cette pratique permettra un temps d’épanouissement personnel où le bonheur et la paix seront au rendez-vous. Cet équilibre est nécessaire pour le bien-être physique et mental de tous et chacun ainsi que pour le climat social. Le loisir représente bien plus qu’un jeu, il sert aussi à contrer l’ennui, s’occuper, réduire la pression et le stress, s’épanouir, se réaliser, etc. Profitons-en pendant que nous ne sommes pas limités dans le temps accordé à nos loisirs et que notre seule préoccupation est de vivre pleinement le moment présent!
Puisque personne ne sait combien de temps la crise actuelle durera, je vous invite à revoir la place que vous accordez aux loisirs, à prendre un temps de réflexion et d’introspection et à vous réinventer et vous redéfinir à travers ceux-ci. Prenons cette opportunité au bond en se donnant la chance de s’adonner à de nouveaux loisirs ou à des loisirs que vous vous étiez promis d’essayer un jour « lorsque vous auriez le temps».
Cette pause pourrait être une occasion pour créer ce qui deviendront vos prochaines passions ?
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