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Technicien d'intervention en loisir, un métier ouvert d’esprit.

Hommage à un étudiant différent, mais étonnant.


Par Maude Chénard

Par où commencer ? Voici que je me suis demandé en ayant cette idée de rendre hommage à un être cher dans mon entourage du loisir.


Commençons par le début me direz-vous! Dès notre arrivée dans nos études en loisir on comprend qu’il faut être ouvert d’esprit, car nous travaillerons avec des clientèles très variées. Je crois même que c’est quelque chose qu’on apprend au jour 1.

Pour ma part, ce fut réellement le cas.


À ma première journée de cours, j’ai fait une rencontre, qui sans le savoir, allait me marquer pour longtemps. Alors qu’on débutait en force avec les notes de cours, une dame était assise près d’un élève et faisait des gestes avec ses mains. Plus personne n’écoutait pas le professeur, nous étions tous concentrés sur ce qu’elle faisait. On a vite compris que l’élève en question était atteint de surdité.


Rapidement, l’étudiant en question est devenu un très bon ami. En apprenant à le connaître, j’ai vite compris que son handicap ne l’arrêtait pas dans ses loisirs. Oui ce n’est pas facile, mais pas impossible.


Pratiquer des loisirs


Les loisirs qui semblent très simples pour nous peuvent devenir assez complexes pour une personne ayant une surdité neuro sensorielle sévère à profonde. Dès qu’une activité est pratiquée avec plus de trois personnes, la communication devient beaucoup moins évidente.

Par exemple, le yoga, qui est un loisir relaxant pour nous, devient plus difficile pour une personne qui doit faire la lecture labiale en même temps que suivre les mouvements du professeur. Imaginez essayer de lire sur les lèvres d’une personne en même temps que celle-ci à la tête en bas. Réussiriez-vous ?


Le marché du travail


Avant son arrivée en loisir, il a effectué un parcours totalement différent. Lui qui avait complété un DEP en Voierie forestière, abatage et façonnage des bois à dû rebrousser chemin après plusieurs refus en raison de sa surdité et des complications que cela pouvait apporter à son travail.


Il a su relever ses manches et retourner aux études. Après 4 ans d’études en loisir, dont un stage final en Europe pendant 6 mois, il est maintenant Technicien d'intervention en loisir pour la Ville de Saint-Calixte.

Dans le cadre de son travail, il doit régulièrement expliquer la façon de communiquer avec lui, car ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec la surdité. Selon lui, mis à part la contrainte du téléphone, rien ne peut l’arrêter dans son travail.


Qui est cet homme ?


Certains l’auront deviné, il s’agit de mon ami ; Alex Renaud. Mon ami, sache que tu ne cesseras de m’impressionner avec ta volonté de travailler dans le monde du loisir et ta joie de vivre contagieuse. Alex est définitivement la définition du mot persévérance. Croyez-moi, rien de l’arrêtera à cause de sa surdité.

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